Hommage à Etienne Desjardins
L’homme de confiance de “Monsieur Jean”
Etienne Desjardins nous a quittés le 25 mai 2011. Compagnon fidèle et dévoué de Jean Rédélé, il bénéficiait de son entière confiance et ce dernier savait qu’il pouvait compter sur lui en tout moment et en toute circonstance…
Entré à la concession Renault de Dieppe en 1949 pour prendre la responsabilité du magasin de pièces de rechange, ce jeune collaborateur alors âgé de 22 ans avait très vite attiré l’attention de “Monsieur Jean” par ses qualités de sérieux et son sens de l’organisation. A telle enseigne, que lorsqu’en 1956 Jean Rédélé décide de se rendre autonome pour construire la Berlinette Alpine, c’est à lui qu’il confie la responsabilité des ateliers de fabrication.
La production est encore totalement artisanale, les locaux de l’avenue Pasteur sont exigus mais l’effectif s’accroît cependant très vite. Jean Rédélé ambitionne de devenir constructeur automobile et son rôle l’accapare à Paris. Il se repose alors entièrement sur son homme de confiance pour relayer son action sur le site dieppois où règne un esprit d’équipe exceptionnel…
En 1969 une superbe usine Alpine voit le jour avenue de Bréauté. C’est Etienne Desjardins qui en a supervisé la construction et il en devient le Directeur Général. Il se trouve alors à la tête de 600 employés. Il occupera cette fonction jusqu’à la prise de participation de Renault dans le capital d’Alpine en juillet 1973. Ce retournement de situation l’affectera profondément…
Après cette fantastique aventure, Jean Rédélé lui propose de le seconder dans les affaires de son Groupe. Il lui sera fidèle jusqu’en 1996, date à laquelle il partira à la retraite. Pendant toute cette période, Etienne Desjardins s’est également investi à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dieppe.
Pour ses anciens compagnons d’armes, la disparition de ce pilier de l’aventure Alpine est un choc. Ils garderont de lui le souvenir d’un patron toujours disponible, bienveillant et respecté, mais aussi le sentiment étrange qu’une partie du patrimoine affectif de l’entreprise s’en est allée avec lui…