Même dans nos rêves les plus fous, nous n’osions imaginer ça…

L’origine de notre association remonte à septembre 2001, lorsque nous avons organisé notre première manifestation à l’occasion de l’inauguration d’une rue dédiée à Jean Rédélé. Le succès inattendu de cet événement nous a fait prendre conscience de l’énorme engouement que suscitait encore Alpine et de la considération dont bénéficiaient les acteurs de cette aventure. Les passionnés nous ont très vite convaincus que la responsabilité d’entretenir cette flamme nous incombait et cela s’est bientôt concrétisé par le dépôt des statuts de l’Association des Anciens d’Alpine le 4 février 2002, voici donc 15 ans…

Depuis lors, nous n’avons pas beaucoup chômé et vous avez sans doute encore en mémoire les multiples initiatives que nous avons prises : présence dans de nombreuses manifestations et salons, rassemblements de voitures et de passionnés sur le front de mer de Dieppe, avec en point d’orgue la « Saga 2015 » qui a réuni plus de 800 véhicules, publications d’ouvrages à caractère historique, restauration d’une Berlinette, etc.

Au fond de nous-mêmes, nous nourrissions le secret espoir que tout cela allait peut-être interpeler Renault et faire prendre conscience à ses dirigeants que le moment était venu de relancer la marque dieppoise. Dans les premières années cela relevait clairement du domaine du rêve. Nos partenaires étaient très peu réceptifs à cette idée et ils ne manquaient pas une occasion pour refroidir notre enthousiasme.

Et puis Carlos Tavarès a commencé à parler de la pépite Alpine qui dormait dans le patrimoine de Renault, et puis Carlos Ghosn a scellé des accords de collaboration industrielle avec Caterham pour produire à Dieppe deux coupés sportifs disposant d’une structure commune, et puis des concept-cars sont apparus et puis, et puis, et puis … jusqu’à ce que le 7 mars 2017, une nouvelle Alpine A110 soit dévoilée et qu’elle devienne aussitôt la star du salon de Genève !

Les articles et reportages de toutes sortes consacrés à cet événement sont innombrables, alors nous avons choisi de confier la plume à l’un des membres de notre association, Claude GUY en l’occurrence, pour nous raconter ce qu’il a vu et ressenti sur le stand Alpine lors de sa visite au salon de Genève. Il convient de préciser que Claude n’était pas un simple badaud dans les allées du salon puisqu’il fait partie des 1955 « Lucky Luke » qui ont été assez prompts pour réserver une A110 « Première Édition » avant l’épuisement du quota !

 

Ce n’est pas tous les jours que l’on peut assister au lancement d’une nouvelle Alpine de série, pour ne pas manquer cet évènement je me suis rendu en Suisse voir de près la « petite nouvelle » qui faisait sa première sortie mondiale au salon de Genève (comme en 1971 une certaine A310).

Le stand Alpine, jouxtant ceux de Renault et de Nissan, était petit mais attirait clairement les visiteurs, de très nombreux amateurs faisaient des photos sous tous les angles… A l’entrée du stand une « A110 première édition » de couleur bleue installée sur un podium muni d’un miroir, révélant le fond plat de son sous bassement, plus loin une autre voiture de couleur blanc nacré, ainsi qu’une caisse nue et un unit avant en aluminium (cette fois-ci pas de châssis poutre mais une caisse autoporteuse avec des berceaux). Contrairement aux habituelles pièces embouties des fabrications en grande série, on retrouvait l’approche caractéristique « petites séries » avec de nombreuses pièces du châssis réalisée en tôle pliée assemblées entre elles (à la recherche du bon équilibre entre investissement/prix de pièce et volume prévisionnel de production).

De nombreuses pièces fièrement siglées du « A fléché » sont visibles sur la voiture (intérieur des phares, jantes, étriers de freins, trappe de réservoir d’essence mais aussi… les aérateurs de planche de bord).

Un troisième exemplaire, de couleur noire, était installé dans une partie du stand réservée à la présentation détaillée du modèle aux VIP en ayant pré-réservée une. Après avoir attendu mon tour et montré patte blanche, j’ai pu y accéder.

Là une équipe de jeunes commerciaux motivés faisaient faire une visite statique de l’auto en évoquant avec fougue la « tradition Alpine » et détaillaient atouts et caractéristiques de « la nouvelle » :  en partant du coffre avant de 96 litres (de quoi mettre deux bagages cabine avion), des jantes et des disques de freins bi-matière (alu/fonte), des contre-portes en cuir piqué, coffre arrière de 100 litres « pour mettre les casques » (sic !), un passage évasif sur le coffre moteur (rapide rappel des  données du dossier de presse) suivi de l’installation dans le siège du conducteur. Contrairement à la Berlinette, il ne m’a pas fallu deux tentatives pour m’installer confortablement au volant. Le siège était réglé en hauteur médiane mais pour les grands gabarits comme moi (1,87 m ) on peut décaler le siège en position plus basse de 2 cm via des vis.

Le poste de conduite est agréable avec ses grandes palettes de commande de boite de vitesse robotisée sur la colonne de direction (j’ai cru reconnaitre les palettes de la Nissan GT-R), sur le volant un gros bouton orange en bas à droite permet de passer du mode normal au mode sport puis au mode piste avec à chaque fois un typage de la voiture différent (progressivité commande d’accélérateur, lois de passage de BV, réglage de l’ESP, présentation du tableau de bord, sonorité d’échappement…). Au tableau de bord un ultime bouton permet de déconnecter totalement les aides de stabilité électronique (ESP/ESC) … tout cela donne envie de tester le résultat sur le terrain.

En bref une présentation de la « première édition » réussie. La voiture et son design, à la fois actuel et évocateur de son illustre ancêtre, plait visiblement au public. Elle était au centre des conversations entendues dans les allées.

Vivement la suite !

 

 

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